Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

diplomatie française et indépendances latino-américaines

Publié le par Marie Castillo

Sous la Monarchie de juillet, la diplomatie française est favorable à l’instauration de monarchies sous allégeance des Monarchies européennes de la Sainte-Alliance. Loin de reconnaître les nouvelles républiques, elle préfère des relations commerciales de fait pendant quelques années avant de se résoudre à franchir le pas. En témoignent les propos de François-René de Chateaubriand, ministre des Affaires étrangères en 1824-1825.

 

"Les colonies espagnoles n’ont donc point été, comme les Etats-Unis, poussées à l’émancipation, par un principe naturel de liberté : ce principe n’a pas eu dans l’origine la vitalité, la force de volonté congéniale d’une nation. Les colonies se détachèrent de l’Espagne, parce que l’Espagne était envahie par Bonaparte ; ensuite elles se donnèrent des constitutions, comme les Cortes en donnaient à la mère-patrie ; enfin, on ne leur proposait rien de raisonnable, et elles ne voulurent pas reprendre le joug.

L’influence du climat, le défaut des chemins et de culture rendraient infructueux les efforts que tenteraient les espagnols contre ces républiques malgré elles. Vingt années de révolution ont créé des droits, des propriétés, des places qu’une camarilla ou un décret de Madrid ne détruirait pas facilement.  La génération nouvelle, née dans le cours de la révolution d’outre-mer est pleine du sentiment d’une indépendance dont elle n’espérerait rien si elle dépendait de la mère-patrie.

Mais pouvait-on établir cette liberté dans l’Amérique espagnole par un moyen plus facile et plus sûr que le moyen républicain ; moyen royaliste modéré, qui appliqué en temps utile, aurait fait disparaître une foule d’obstacles ? Nous le pensions.

La monarchie représentative eût été mieux appropriée au génie espagnol, à l’état des personnes et des choses, dans un pays où la grande propriété territoriale domine, ou le nombre des Européens est petit, celui des Nègres et des Indiens considérables, ou l’esclavage est d’usage public, où l’instruction manque dans les classes populaires.

Les colonies espagnoles, formées en des monarchies constitutionnelles, auraient achevé leur éducation politique, à l’abri des orages dont les républiques naissante peuvent être bouleversées.

L’histoire a trop vérifié nos prévisions : dans quel état sont aujourd’hui ces colonies ? Une guerre civile eternelle, des tyrans successifs derrière le nom permanent de la liberté.

Par toutes les considérations précédentes, nous avions donc raison de penser qu’en créant des monarchies sous le sceptre des Bourbons, nous travaillions autant au bonheur de ces contrées qu’à l’agrandissement de la famille de Saint-Louis. »

Congrès de Vérone. Guerre d’Espagne. Négociations : colonies espagnoles, 21, Leipzig-Paris, Brockhaus, 1838, p. 185-186.

 

chateaubriand.jpg

Voir les commentaires

L'or des Incas à la Pinacothèque

Publié le par Marie Castillo

 

affiche-or-des-incas.jpg

 

La pinacothèque rassemble près de 300 objets pré-colombiens empruntés à une dizaine de musées péruviens : objets rituels et textiles, utilisés pour les libations ou les sacrifices, en terre cuite, en or, la sueur du soleil ou en argent, les larmes de la lune. Ces productions révèlent la vitalité artistique et technique non seulement des Incas qui ont dominé au XVème siècle une région couvrant la cordillère andine depuis l’Equateur jusqu’au Chili, mais aussi les Sicans, les Mochicas et les Naszcas.

Cette exposition est ambitieuse se donnant pour objectif de porter un regard neuf sur une civilisation brillante, sur ses origines et sur sa mystérieuse relation avec l’or. Les objets exposés témoignent de la haute maîtrise technique des orfèvres de l’époque et de la force de l’or associé à la divinité solaire appelé Inti. Les objets d’or et d’argent étaient utilisés par les amérindiens en fonction de leur rôle politique et social.

Quelques références aux chroniques de Felipe Guaman Poma de Ayala et de Pedro Cieza de Leon au XVème siècle donnent un éclairage intéressant sur l’usage de ces objets, les cérémonies et les rituels. Malheureusement, ces mentions sont peu fréquentes et les commentaires associés aux objets exposés sont généralement insuffisants contrastant avec des commentaires introductifs sur le découpage chronologique trop abondants (période intermédiaire ancienne -200 av JC-500 ap JC/horizon moyen – 500-900 ap JC/ période intermédiaire récente 900-1440 ap JC/horizon récent-1440-1532 ap JC).

Le petit guide proposé par la pinacothèque n’est pas facilement exploitable durant l’exposition car trop dense. Sur le fond, l’indication relative à la porte du soleil sur le site de Tiahuanaco (Bolivie) est surprenante. Cette aire de culture n’ayant pas fait l’objet d’un développement dans le cadre de l’exposition.

 

aquilla.jpg

 

 

figure-anthromorphe-de-la-culture-Chimu--900-1400-JC--en-ar.jpg

 

   

 

 

or-incas-pinacotheque-paris.jpg

 

 

or-incas-pinacotheque-paris-4.jpg

 

 

timu.jpg

 

 

quipu.png

Voir les commentaires

au delà du ciel : les mystères de l'univers

Publié le par Marie Castillo

Voir les commentaires

pause musicale...

Publié le par Marie Castillo

Voir les commentaires

feel...

Publié le par Marie Castillo

Voir les commentaires

jardin médiéval

Publié le par Marie Castillo

Ceint de murailles et de tourelles, le jardin médiéval renvoie à la symbolique du jardin d’Eden, lieu de loisir et d’agrément, paradis terrestre symbolisé par la présence d’arbres.

Pénétrant dans le jardin, le premier auteur du roman de la Rose :

« Lors entré, sans plus dire mot

Par l’uis que Oisseuse overt mot

Ou vergier et quant je fui ens

Si fui lié, et baus et joiens ;

Et sachiés que je cuidai estre

Por voir en paradis terrestre

Tant estois li leu délitables » (Ed Poirion v 631-637)

 

roman_de_la_rose.jpg

 

 

Le Roman de la Rose (1237-1280),

Lui, au centre du jardin devant la fontaine aux Roses

 

 

Par son caractère intime, le jardin est le refuge de l’amour courtois où l’amant dans un acte spontané de soumission, offre son cœur à sa dame. Il peut aussi avoir un caractère allégorique, jardins d’orgueil dénotant la puissance territoriale d’un seigneur.

 

L-offrande-du-coeur-musee-de-Cluny.jpg

 

L'offrande du coeur

musée de Cluny

 

 

boccace-theseide-barthelemy-deyck-v.jpg

la théséide de Vienne, Boccace, bibliothèque nationale de Vienne

folio 53 r :  Emilie dans le jardin observée par Arcitas et Palamon

 

Mais il prend plus fréquemment la forme d’un potager ou d’un verger, avec arbres, taillis et fontaines – remplissant en ce sens une fonction utilitaire.

Que ce soit dans sa variante seigneuriale ou monastique, le jardin est un lieu où l’on cultive des plantes qui sont répertoriées : dans l’article 70 du capitulaire de Villis, Charlemagne indique quelles sont les 89 herbes et plantes qui doivent être cultivées dans ses domaines. De sont côté, le plan de l’abbaye de Saint-Gall indique que le jardin des plantes médicinales était composé de 16 plantes tandis que je jardin potager en comprenait 18.

Ressuciter les herbiers du passé

Depuis les années 1980, de nombreux jardins médiévaux ont été créés en France comme le jardin du musée de Cluny ou celui du musée de Salagon en haute-provence qui regroupe 300 espèces de plantes dont celles recensées dans le capitulaire de Villis. Le jardin se distribue en trois espaces : le potager, les carrés médicinaux et le jardin floral. On observe également quelques parterres thématiques suivant les pharmacopées du Moyen-Âge : le parterre 11 rassemble les « herbes des fièvres ». le parterre 13, « les plantes des femmes », le parterre 15, « les vulnéraires ».

 jardin-medieval-Musee-de-Salagon.jpg

 

musée de Salagon

 

 

Chartres-jardin-medieval.JPG

 

parvis de la cathédrale de Chartres

 

 

Chartres-jardin-medieval-2.JPG

 

parvis de la cathédrale de Chartres

 

 

 

Chartres-jardin-medieval-3.JPG

 

parvis de la cathédrale de Chartres

 

 

Chartres-jardin-medieval-4.JPG

 

parvis de la cathédrale de Chartres

Voir les commentaires

Icare : quête infinie, grande déconvenue

Publié le par Marie Castillo

Icare-MC.JPG

 

Louvre

Voir les commentaires

Labyrinthe

Publié le par Marie Castillo

thesee-minotaure-Maitre-des-Cassoni-Campana.jpg

 

Maître des Cassoni Campana, Thésée et le Minotaure (16ème siècle), Musée du petit Palais, Avignon

Voir les commentaires

synthèse ptoléméenne : la mappemonde de Fra Mauro

Publié le par Marie Castillo

300px-FraMauroMap.jpg

 

 

Mappemonde (1459), Biblio Nazionale Marciana, Venise

 

pour y voir plus clair, lire la reception de la géographie de Ptolémée en occident au XVème siècle :

link

Voir les commentaires

caliméro : héliocentrique, always alone?

Publié le par Marie Castillo

accueil_aupaysdecalimero_1909327790--R-solution-de-l--cran-.jpgCalimero, né coiffé, tu choisis encore de rester au centre où tu peux toujours croire au sens de la mesure. Tu hésites toutefois aujourd’hui entre le soleil et la lune : allégeances incertaines. Demain est un autre jour.

Nos âges..irrésolus ?  Deviens ce que tu es. Déroule ton projet. Poses ton regard sur le rivage. La mer ondule. Tu peux l’écouter. Elle ne te retiendra pas.

Petite  coquille d’œuf aimée de la voie lactée, tu seras peut-être cartographe, ouvrant le chemin vers d’autres cieux, délimitant les eaux, dessinant jardins, bois et bocages, aventureux, le regard fixé vers le lointain. Dans ces contrées inconnues, tu rencontreras peut-être un jour les premiers hommes vivant sous des lois justes, achevant ainsi de construire ton paysage intérieur.

Ton paysage vallonné et boisé, parcouru par un cerf-au-bois-volant, s’est ouvert. Il s’ancre dans la terre, solide, incarnée, silencieuse.

 

 

Voir les commentaires

1 2 3 > >>