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Rehab - fondation EDF - rien ne se perd

Publié le par Marie Castillo

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Variation récréative sur le déchet recomposé, sublimé en quelque chose d’autre…

"Le palmier de Douglas White, « vestige d’un changement climatique ? Conséquence indirecte du tout voiture ? L’arbre est assurément un vestige. Celui de la globalisation effrénée qui voit produire du caoutchouc en Amérique du sud avant que celui-ci ne soit transformé en pneumatiques en Chine, avant d’être monté sur des camions au Moyen-Orient et d’exploser avec la chaleur sur une autoroute saoudienne ».

Saisissant palmier, noir comme l’ébène, les racines pneumatiques gisantes au sol….

 

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pomme de terre bolivienne

Publié le par Marie Castillo

La pomme de terre est issue à l’origine des Andes. Elle a été produite dans une aire incluant la Bolivie dont elle est la principale nourriture. On compte environ 200 variétés de pomme de terre dans les Andes, en particulier dans le sud du Pérou jusqu’au sud-ouest de la Bolivie et le nord de l’Argentine. En Bolivie, les cultures de pomme de terre sont localisées dans l’altiplano et dans les vallées andines. La pomme de terre est essentiellement consommée par les ménages. Selon le centre international de la pomme de terre, la production de ce tubercule est le fait de 200 000 cultivateurs, sur 130 000 hectares.

D’après la FAO, la production de pommes de terres en Bolivie a été relativement constance depuis les années 1960 à l’exception des périodes marquées par l’effet El Nino, en particulier en 1984 et 1998.

 

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source : centre international de la pomme de terre

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atlas sur les changements environnementaux en Amérique latine

Publié le par Marie Castillo


De la déforestation au Guatemala, aux effets de l'exploitation minière en Colombie, un nouvel atlas publié par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) compile plus de 200 images satellite de la Terre et met en évidence les défis environnementaux les plus urgents en Amérique Latine et dans les Caraïbes.

 

 

Intitulé « Amérique latine et Caraïbes - Atlas des changements de notre environnement », le document analyse pour la première fois les transformations en cours dans l'environnement de cette région, en combinant des images satellites précises et des données rigoureuses collectées sur le terrain. L'Atlas entend ainsi être un outil indispensable pour la mise en oeuvre de futures actions et politiques publiques destinées à orienter la région vers un modèle de développement plus durable.

 

 

Les images mettent ainsi en valeur la richesse de la région et la diversité des environnements, des écosystèmes, des espèces et des paysages qui la composent. Elles montrent aussi toutefois que cette richesse naturelle subit actuellement une pression considérable dues aux activités humaines qui reposent sur le modèle dominant de développement économique, producteur de croissance, mais aussi de changements environnementaux et sociaux sans précédents.

 

 

L'Atlas du PNUE est construit en trois parties. Les deux premières rassemblent des informations régionales, tandis que le troisième soulève les grandes questions environnementales qui se posent dans chaque pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, en s'appuyant sur plus de 200 images satellite, cartes et graphiques.

 

 

Cette méthode permet de donner une idée rapide et claire des défis qui se posent aux pays de la région, à l'instar de l'urbanisation rapide et sans planification adéquate observée ces dernières décennies dans les métropoles de San José, au Costa Rica, ou de San Salvador, au Salvador.

 

 

L'Atlas montre que cette croissance rapide des villes a créé de nouveaux problèmes dans la région. Les villes d'Amérique latine sont en effet les plus denses du monde, avec les défis majeurs que cela entraine, par exemple la gestion des déchets ménagers ou le traitement des eaux usées.

 

 

De la même manière, les effets du changement climatique deviennent évidents à la vue des images satellite montrant le recul des glaciers chiliens et argentins de la Cordillère des Andes ou de Patagonie. La déforestation au Brésil, en Bolivie, au Mexique, au Guatemala et en Haïti apparaît également au grand jour dans cet atlas, qui met évidence son évolution effrénée et souligne qu'entre 2000 et 2005, l'Amérique latine et les Caraïbes ont perdu environ 43.500 km2 de forêts par an, supérieure à la superficie de la Suisse.

 

 

Si l'Atlas confirme que la déforestation est l'un des problèmes majeurs en Amérique Latine, en particulier dans l'Amazonie brésilienne, il montre aussi l'impact de l'exploitation minière en Colombie ou au Pérou, l'impact de l'urbanisation des terres agricoles, la perte de la biodiversité ou la dégradation des zones côtières.

 

 

Selon le PNUE, bien que la région dispose encore de zones de végétation luxuriante et abrite l'une des réserves de biodiversité les plus importante de la planète, la désertification des sols et l'érosion des côtes progressent aussi sans interruption à travers tout le continent.

 

 

La désertification affecte ainsi actuellement plus de 600 millions d'hectares dans les zones arides, semi-arides et subhumides dans la région. Quant à l'érosion des côtes, elle est accélérée par l'aménagement du littoral et les activités économiques. Tourisme, industries, aquaculture sont ainsi parmi les facteurs responsables de la dégradation des écosystèmes côtiers comme les mangroves, les zones humides et des récifs coralliens.

 

 

De profonds changements sont aussi observables dans l'utilisation des terres agricole dont la superficie a augmenté de 0,13% par an entre 2003 et 2005, entraînant la destruction de forêts et autres habitats. Changement plus profond encore, la superficie consacrée aux cultures vivrières comme la pomme de terre, le manioc, le riz et le blé est en diminution constante, alors que ne cessent d'augmenter les cultures utilisées pour l'industrie, les carburants écologiques et l'alimentation pour animaux.

 

 

Enfin l'Atlas du PNUE montre que les catastrophes naturelles se sont multipliées ces dernières années et que le nombre de personnes touchées par des inondations, des sécheresses, des ouragans et autres événements météorologiques extrêmes a augmenté. De 1995 à 2006, près de 20 millions de personnes ont ainsi été touchées par de tels événements en Amérique Latine et dans les Caraïbes.

 

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sagesse du jardin et harmonie du monde au Louvre

Publié le par Marie Castillo

En transcription idéalement quasi-littérale concrètement très subjective, les deux premières interventions du colloque trans-disciplinaire organisé par le Louvre le 5 février sur le jardin.

 

L’art du jardin est le premier art du monde, thème que l’on peut lier à celui de la sagesse comprise comme rapport à soi et culture de soi selon Foucault. Pour les épicuriens, c’est l’ataraxie : quietude, apaisement, sérénité. Horace définit le jardin comme un refuge permettant de construire l’idéal du bonheur loin des agitations.

Rosario Assunto  tire de sa réflexion sur la philosophie du jardin, une éthique de la contemplation opposée à la consommation permettant de construire un autre rapport à la nature. Il explique dans « théologie des jardins historiques » que le jardin public permet l’éducation esthétique selon l’expression de Schiller et constitue un outil de démocratie, beauté libre et gratuite.

La thème du jardin ouvre la réflexion sur le rapport aux autres. Il faut cultiver notre jardin selon Voltaire, c’est-à-dire traiter de mieux vivre ensemble en harmonie avec le monde : on s’intéresse donc à la civilisation, au monde commun des hommes. Cette expérience est réactivée à travers le jardin communautaire lancé aux US dans les années 70 dans les zones résiduelles des villes : c’est un lieu de convivialité.

Pour R. Harrison, nous sommes tous projetés dans l’histoire et nous devons donc cultiver notre jardin. C’est le sens de la condition humaine que de se soucier de quelque chose. La personne connaît une extension dans le soin qu’elle procure à quelque chose – loin de la productivité et du vide de l’être. Gilles Clément élabore une écologie humaniste de la sagesse du jardinier : la terre est  comme un grand jardin planétaire. Chaque citoyen doit avoir la même responsabilité vis-à-vis de la planète que le jardinier vis-à-vis de son lopin de terre. Le développement durable est une voie à suivre. L’éthique de la responsabilité donne au pouvoir sa limite. S’appuyant sur notre rapport au jardin médiatisé par le soin, se développe l’éthique du care et l’empathie. In fine la jardin transforme nos gestes dérisoires en gestes sacrés.

Hervé Brunon

 

« Dieu fit pousser l’arbre de vie au milieu du jardin ». La sagesse créatrice partagée.

La thématique du jardin s’incarne dans les livres sapientiels de la Bible : livre de Job, Psaumes, Ecclésiastes, Cantique des Cantiques, livre de la sagesse, etc…Par comparaison, la sagesse orientale ancienne est pratique, art de vivre, savoir-faire technique, savoir gouverner. Dans le livre de Job, la sagesse est liée à la réflexion sur la souffrance de l’homme juste.

La rédaction de l’histoire d’Adam et Eve serait postérieure à l’édit de Syrius de 538. Elle développe le thème de l’arbre et du serpent astucieux au cœur du jardin, métaphore du monde ordonné par Dieu compris comme le premier jardinier.

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 Dieu créateur, Guiard des Moulins, XVème siècle, BNF

Ce thème est inspiré des jardins de Babylone comme représentation du monde et du pouvoir royal. Dieu fait entrer l’homme dans le projet sapientiel et l’installe dans le jardin pour qu’il le cultive. Le monde est un don comme l’arbre de vie, axe cosmique, symbole de la sagesse divine. Le jardin est aussi le lieu de la contre-sagesse, de la limite autour de la connaissance du bien et du mal (connaître à la manière de dieu). Adam et Eve cherchant à s’approprier quelque chose qui ne peut être que reçu. C’est un élément de l’anthropologie théologique qui permet d’éclairer le présent de l’homme – sa communion et sa déchirure intérieure.

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Tryptique d'Harbaville, Déésis et saints, milieu du Xème siècle, musée du Louvre

 

Dans le nouveau testament, le christ est présenté comme un sage (paraboles) : « venez à moi, vous tous qui peinez » (évangile de saint Mathieu). Cette thématique est développée par les écrits apostoliques, le prologue de l’évangile de Saint Jean : « au commencement était le verbe » -, le premier épitre aux Corinthiens : Dieu a frappé de folie la sagesse du monde. Le Christ crucifié signifie la sagesse de dieu, la sage folie de la croix. En renversant la folie du geste humain, on revient à la sagesse du jardin. La croix est le lieu de la manifestation de la sagesse identifiée à l’arbre de vie – voir le christ fleur aussi dans le tableau de Fra Angelico, noli me tangere. Les fleurs sont groupées par cinq, le nombre des plaies du christ.

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Cette thématique est également reçue dans l’ordre monastique. Le jardin du Cantique est intégré dans la symbolique du cloître, évoquant la quête du désir et une promesse d’accomplissement : sagesse apophatique qui est silence, disponibilité au monde dans le jardin du monde qui est le jardin du vieux sage.

Olivier Ricomini

Le chemin du jardin moral : géologie et météorologie de la route vers le Paradis

A partir de quelques exemples empruntés de l’art Italien ou flamand des XIVème et XVème siècles, il s’agit d’expliquer comment dans un cheminement apparemment physique se conquiert le droit d’accès au paradis et comment celui-ci s’annonce aux pélerins et aux âmes qui s’en approchent par de subtiles modifications de la végétation et du terrain (de la géologie) mais aussi de l’air (le ciel).

Le chemin moral renvoie à un choix cornélien entre le bien et le mal. Sa représentation en peinture repose sur le cheminement : c’est le thème de « l’échelle céleste » entre terre et ciel de Christian Heck illustré dans de nombreuses œuvres picturales comme le panneau du chemin du paradis dit aussi l’ascension des élus de Dirck Bouts (Lille, Palais des Beaux-arts, vers 1470).

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Le cheminement prend aussi la forme d’un Y symbolique dans le traité de Champfleury sur l’écriture de Geoffroy Tory. Le Y est le support du carrefour de Pythagore (Persius), celui du choix entre la volupté et la vertu. Sur la branche de droite, il y a des ronces, un barbelé forestier, mais au sommet, on est couronné de lauriers avec l’espoir d’atteindre le jardin celeste.

Dans l’Annonciation de Fra Angelico, le jardin clôs protège de la sauvagerie de la nature. Le jardin à mille fleurs rappelle les tapisseries du musée de Cluny.

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Avec l’expulsion du paradis, Adam et Eve découvrent la terre stérile qu’ils devront cultiver à la sueur de leur front pour produire leur nourriture. Voir « la création du Monde » de Giovanni di Paolo.

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Nadeije Laneyrie-Dagen

 

 

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